Fukushima : les bonnes
questions
Par Jean-Jacques Crèvecœur
Courriel du 20 juin 2011
Chers amis,
Non, ne comptez pas sur moi.
Ne comptez pas sur moi comme vous l'avez fait en automne 2009, lorsque je me
battais contre les projets de vaccination massive obligatoire contre la grippe
H1N1.
Ne comptez pas sur moi pour mener un nouveau combat contre le nucléaire, suite
aux événements catastrophiques qui ont lieu à Fukushima Daiishi.
Pourquoi ? Parce que ce combat que j'ai mené il y a près de deux ans m'a coûté
très cher. Très cher en temps, très cher en énergie, très cher en argent, très
cher en réputation, très cher psychologiquement, très cher émotionnellement,
très cher spirituellement. Je savais intellectuellement que lorsqu'on lutte
CONTRE ce qui nous semble le mal, on devient semblable à ce mal qu'on combat.
Je le savais intellectuellement, mais je ne l'avais pas ressenti dans ma chair.
Avec le recul de ces dix-huit derniers mois, j'ai compris qu'une facette de mon
action avait été très utile à des centaines de milliers de personnes qui ont
reçu l'information dont elles avaient besoin pour prendre la décision de ne pas
se faire vacciner avec ce vaccin dangereux et parfois mortel. Mon action (et
celle des autres militants) a été utile pour faire reculer les gouvernements
dans le projet de vaccination obligatoire (j'avais reçu la confirmation
confidentielle de la part de militaires qu'ils attendaient les ordres pour
encadrer par la force les opérations de vaccination - heureusement, ces ordres
n'ont jamais été donnés, finalement, par crainte d'une guerre civile dans nos
pays).
Par contre, une autre facette de mon action (celle où mes émotions ont pris les
commandes de mes messages) a alimenté ce que je voulais combattre. Et ça, je ne
suis pas près d'oublier la dure leçon de vie qui fut la mienne…
Néanmoins.
Je suis frappé de
constater qu'une fois de plus, les industries et les gouvernements confirment
leur sainte alliance avec les grands médias pour protéger leurs intérêts, en se
moquant totalement de nos vies, de notre santé et de notre intégrité physique.
Je
le répète. Je n'ai vraiment plus l'intention de partir en guerre contre qui que
ce soit. Et je n'ai pas l'intention d'y passer des heures. Il me suffit de poser
quelques questions, de vous transmettre quelques références informatives (pour
vérifier le contenu de mes questions) et de vous laisser tirer vos propres
conclusions.
Voici les
questions que je me (vous) pose :
·
-
Pourquoi les médias ont cessé de nous informer dix jours après la catastrophe
nucléaire de Fukushima, alors que la situation là-bas ne cesse de s'aggraver ?
·
-
Pourquoi une des premières décisions prises par les autorités de santé publique
a été de relever le niveau des doses acceptables qu'une population peut
encaisser ? Comme si l'imminence de la catastrophe avait tout à coup rendu nos
organismes plus résistants à la radioactivité…
·
-
Pourquoi les autorités de santé publique et les gouvernements ont-ils donné
l'ordre de ne plus publier les mesures de radioactivité depuis fin mars ?
·
-
Pourquoi ces mêmes autorités ont-elles donné l'ordre d'arrêter de mesurer le
taux de radioactivité dans l'hémisphère Nord, alors que nous payons avec nos
impôts, les stations de mesure ?
·
-
Pourquoi nous a-t-on caché pendant deux mois et demi que les coeurs des
réacteurs 1, 2 et 3 avaient fondu dans les heures et les jours qui ont suivi le
11 mars dernier, alors que plusieurs experts indépendants l'annonçaient dans
les jours qui ont suivi la catastrophe ?
·
-
Pourquoi aucun conseil de protection ne nous est donné de la part des autorités
de santé publique, à nous qui sommes concernés par la contamination de l'air,
du sol et de l'eau ?
·
-
Pourquoi ne nous dit-on pas que, chaque fois qu'il pleut, nous devrions éviter
de sortir, ou alors, utiliser un large parapluie pour ne pas ramener chez nous,
de l'eau et des particules contaminées ?
·
-
Pourquoi presque aucun média n'a révélé que, dès la fin du mois de mars, le
lait de plusieurs états américains avait un taux de radioactivité anormalement
élevé (depuis lors, les mêmes constats ont été faits en France) ? En nous
expliquant que la pluie avait contaminé l'herbe des prés broutée par les
vaches…
·
-
Pourquoi ne nous révèle-t-on pas que la mortalité des bébés a brusquement
augmenté ces deux derniers mois, dans les états de l'Ouest américain ? À
Philadelphie, par exemple, la mortalité a augmenté de 48 % en un mois, à cause
du lait contaminé et de l'eau contaminée du robinet… (référence)
·
-
Pourquoi ne nous dit-on pas que les centaines de milliers de tonnes d'eau
déversées sur les réacteurs sont sur le point de déborder des sous-sols des
centrales, et donc de contaminer encore davantage la région, les nappes
phréatiques et l'océan ? Et que les Japonais n'ont aucune solution pour régler
ce problème…
·
-
Pourquoi nous fait-on croire que la situation est sous contrôle, alors que les
déversements d'eau n'ont fait que retarder le moment où une explosion majeure
surviendrait ?
·
-
Pourquoi ne nous dit-on pas que le bâtiment numéro quatre est sur le point de
s'effondrer, avec les risques de relâcher dans l'environnement, d'énormes
quantités de plutonium capables de rayer le Japon de la carte pour 100.000 ans
(référence) ?
·
-
Pourquoi toutes les vidéos d'un ressortissant français vivant au Japon
ont-elles été supprimées de son compte Youtube depuis
ce lundi 20 juin ? Il faut préciser qu'Alex mettait une vidéo quasi-quotidienne
sur Youtube pour informer de la situation vécue
depuis le Japon. Jusqu'à présent, ses vidéos étaient vues par deux à quatre
mille personnes. Sa vidéo de ce week-end, dans laquelle il exprimait sa colère
et son désespoir avait déjà reçu 67.000 visiteurs en 48 heures, au moment où
son compte a été fermé ! Liberté de l'information, vous dites ? Heureusement,
des internautes malins avaient eu la bonne idée de copier sa vidéo et de la remettre en ligne.
Une petite
dernière, juste pour la route !
· - Pourquoi l'administration Obama vient-elle de donner l'ordre d'interdire le survol de la centrale de Fort Calhoun (Nébraska) par les avions de tourisme et les hélicoptères, empêchant les journalistes d'informer la population par la situation très préoccupante qui s'y déroule suite aux inondations provoquées par le débordement du Missouri ?
·
Pourquoi
cette même administration a-t-elle ordonné qu'aucune information sur la
situation périlleuse de la centrale ne soit divulguée (voir photo ci-dessous) ?
Voici quelques références à partir
desquelles vous pourrez faire vos propres lectures. J'ai mis
ces références sur mon site Internet, dans un dossier nucléaire. Chaque fois que je verrai passer un article
de synthèse, je l'ajouterai sur mon propre site.
J'y ai passé une petite centaine d'heures, pour me
faire une opinion personnelle, en vérifiant à chaque fois quel était l'intérêt
de la personne qui parlait. C'est intéressant de remarquer que tous les experts
indépendants, sans exception, sont critiques et inquiets de ce qui se passe et
des conséquences pour l'environnement, la santé des populations et l'avenir de
la planète. Par contre, aucun expert travaillant pour l'industrie du nucléaire,
aucun gouvernement impliqué fortement dans le nucléaire (comme la France et les
USA) n'est inquiet de ce qui se passe. Au contraire, ils réaffirment, haut et
fort, que le nucléaire est irremplaçable, sûr et même bon pour lutter contre le
réchauffement climatique… Alors, de quoi nous plaignons-nous ?
À vous de réfléchir à ce qui se passe
dans notre monde.
À vous, à présent, d'oser sortir de
votre naïveté à propos de la manière dont le monde fonctionne et est dirigé.
Croyez-vous franchement que les médias
ont pour mission de nous informer ? Le croyez-vous vraiment ?
Croyez-vous franchement que les
industries se préoccupent de notre bien-être, de notre santé, de notre vie ? Le
croyez-vous vraiment ?
Croyez-vous franchement que les
gouvernements sont là pour défendre les faibles que nous sommes contre les
puissants de ce monde ? Le croyez-vous vraiment ?
C'est plus fort que moi. Mais je ne peux pas
m'empêcher de faire un parallèle très simple avec l'affaire de la grippe H1N1.
· Pour la grippe, il n'y avait aucun danger de pandémie. Des experts, comme le professeur Debré l'ont dit et répété dès juillet 2009. On voyait bien que dans l'hémisphère Sud (en plein hiver entre juin et septembre 2009), il y avait moins de morts que les autres années, malgré le fait qu'ils ne disposaient pas du vaccin salvateur… Malgré l'absence de danger, les médias ont entretenu un climat de peur quotidiennement depuis le 25 avril 2009 jusqu'au 15 décembre 2009 ! Quotidiennement. Avec quoi comme résultat ? 17.000 morts de la grippe en un an (contre 250.000 à 500.000 morts annuels dus à la grippe saisonnière), c'est-à-dire rien du tout !
·
Pour
Fukushima et Fort Calhoun, il y a un vrai danger. Des
milliers de kilomètres carrés sont déjà perdus pour des centaines d'années au
Japon. Les bébés meurent aux USA, les produits laitiers sont contaminés, des
centaines de millions de litres d'eau sont contaminées dans les sous-sols des
centrales et dans l'océan. Des particules radioactives sont rejetées dans
l'atmosphère en continu depuis trois mois. Que font les médias ? Rien. Ils ne
disent rien.
Mon commentaire : pour la
grippe H1N1, il fallait que les médias amplifient la peur face à un danger
inexistant pour servir les intérêts d'une industrie en perte de vitesse (les
compagnies pharmaceutiques). Pour Fukushima et Fort Calhoun,
il faut que les médias se taisent face à un danger bien réel pour servir les
intérêts d'une industrie en perte de crédibilité et de contrôle (le nucléaire).
Vous voulez un autre parallèle ?
Pour la grippe, l'OMS a
abaissé ses critères de seuil de pandémie le 29 avril 2009 (quatre jours après
la première alerte). Ce qui lui a permis de déclarer que la pandémie avait
atteint le niveau 6 (le plus élevé) le 11 juin 2009, déclenchant
automatiquement l'exécution des contrats qui avaient été signés quatre ans
auparavant entre les gouvernements et les compagnies pharmaceutiques. Dans ces
contrats, il était spécifié que si l'OMS éclarait une
pandémie de niveau 6, les gouvernements s'engageaient
automatiquement à commander les vaccins pour lutter contre cette pandémie.
·
Pour
Fukushima, l'OMS et les autorités sanitaires ont relevé les seuils acceptables
d'irradiation des populations et des travailleurs du nucléaire. Ce qui permet
de ne pas être obligé d'ordonner des évacuations massives des populations,
puisque ces nouveaux seuils ne sont pas atteints !
Mon commentaire : les
notions de seuil biologique et les critères d'acceptabilité ne sont pas
déterminés sur base médicale ou biologique, mais bien sur des bases politiques,
économiques et financières.
Un dernier parallèle ?
· Pour la grippe, les experts qui se sont prononcés en faveur de la vaccination et qui ont défendu la réalité de la pandémie étaient tous payés par les compagnies pharmaceutiques qui fabriquaient les vaccins. Ceux qui se sont prononcés contre la vaccination et qui ont dénoncé la manipulation des chiffres, des faits et de l'information n'avaient rien à gagner, au contraire (je suis bien placé pour en témoigner). Mais ce sont ces derniers qui se sont faits traités de menteurs, de conspirationnistes, de théoriciens du complot, de gourous de sectes, et j'en passe. Jusqu'à ce que quelques équipes de journalistes viennent confirmer ce qu'ils disaient, mais avec six à neuf mois de retard… Quand les caisses des compagnies pharmaceutiques étaient bien remplies et lorsque des milliers de personnes souffraient des effets secondaires du vaccin (décès, paralysies, neurodégénérescences, narcolepsies, malformations cardiaques chez les nouveaux-nés, etc.).
·
Pour
Fukushima, les experts qui prennent la parole pour nous rassurer sur la
sécurité du nucléaire, sur l'inocuité des rejets de
Fukushima et sur la maîtrise de la situation sont, comme par hasard, tous payés
par l'industrie du nucléaire. Ceux qui dépensent leur énergie sans compter pour
relayer les quelques informations disponibles dans le monde n'ont rien à
gagner, de nouveau. Pourtant, il suffit de se balader quelques minutes sur les
forums pour voir comment ils se font agresser par ceux qui refusent de voir.
Pendant ce temps-là, les bébés commencent à mourir dans l'Ouest des États-Unis…
Mon
commentaire : tout est
dit, c'est bien l'argent qui mène le monde.
Si j'en avais le temps, je recommencerais une même
analyse approfondie à propos d'autres événements que nous vivons ou que nous
avons vécus. Je vous inviterais à réfléchir, par exemple, à ce qui se cache
derrière la bactérie E-Coli qui,
soi-disant, provoque une hécatombe en Allemagne. Comme pour le virus de la
grippe A H1N1, cette bactérie est jugée par les microbiologistes comme une
impossibilité naturelle. Pour eux, il est impossible qu'une même bactérie soit
résistante aux huit classes principales d'antibiotiques connus. Mais qui
pointe-t-on du doigt comme responsable présumé de cette hécatombe (vous
m'excuserez, mais 39 morts, ça n'a rien d'une hécatombe) ? Une vilaine
exploitation fermière de produits biologiques en Allemagne… OUH les vilains qui
cultivent encore à l'ancienne ! Mais ne vous en faites pas, les scientifiques
ont déjà la solution : il suffira d'irradier systématiquement tous les aliments
(comme beaucoup le sont déjà dans l'industrie agroalimentaire traditionnelle).
Ainsi donc : adieu le bio, adieu les aliments vivants. Bienvenue dans le monde
du tout chimique, du tout irradié, du tout aseptisé.
Cette fois donc, les médias ont intérêt à
amplifier la peur pour servir les intérêts des industries agroalimentaires
industrielles, promotrices des OGM et de la phytopharmacie.
Conclusion provisoire
Comme je vous le disais en commençant, ne comptez
pas sur moi pour repartir dans un autre combat.
Car ce combat, comme tous les autres (gaz de
schiste, hold-up des pays et des populations par les banques privées, chemtrails, terrorisme d'état, pseudo-réchauffement
climatique, etc.), est inutile.
Pourquoi ?
Parce que toutes ces
choses que nous vivons actuellement sont le symptôme de l'ancien monde qui
s'effondre.
La logique du nucléaire est en train de s'effondrer
et ne se relèvera pas.
La logique pharmaceutique est en train de s'effonder et ne se relèvera pas.
La logique agroalimentaire est à bout de souffle
et ne se relèvera pas non plus.
La logique de concentration financière vit ses
dernières heures avant une faillite globale et systémique.
Toutes les logiques fondées sur la préservation
des intérêts d'un petit nombre au détriment de l'immense majorité des êtres
vivants sur cette planète ont fait du monde un monde pourri.
Le piège dans lequel je me suis pris
moi-même fut de croire que ce monde était mon monde. Je croyais que je faisais
partie de ce monde, alors qu'il n'en est rien. Je ne partage aucune des valeurs
de ce monde-là ; un monde fondé sur l'individualisme, sur la cupidité, sur
l'indifférence, sur le cynisme, sur la méchanceté, sur le mensonge, sur la
violence, sur l'inconscience. Je ne partage aucune de ces valeurs. Pourtant, je
reconnais qu'il y a en moi des zones d'individualisme, de cupidité, de cynisme,
de méchanceté, de mensonge, de violence et d'inconscience. Et c'est pour cela
qu'un monde pareil peut encore tenir debout, malgré son extrême fragilité.
Depuis que je suis sorti du combat, en janvier
2010, je ne me pose qu'une seule question : COMMENT CRÉER ENSEMBLE UNE MEILLEURE VIE ?
Autrement dit, et si nous laissions ce vieux monde
s'effondrer tranquillement, en souhaitant même que les choses s'accélèrent ? Et
si nous investissions réellement nos énergies à créer un autre monde. NOTRE
monde, celui qui correspond à ce à quoi nous aspirons de tout coeur… Un monde
où nous mettrions la conscience au coeur de nos vies, un monde où nous
pourrions reconnaître les parts de lumière comme les parts d'ombre qui se
trouvent en chacun de nous. Un monde où le respect de la vie, de la nature, de
la conscience serait la préoccupation centrale.
En écrivant cela, je suis bien conscient que je
n'ai pas de solution concrète à vous partager. Mais sachez que je chemine dans
cette voie. J'ai juste l'intuition que ce meilleur monde, c'est ensemble que
nous en tracerons les contours et que nous en inventerons les lois. C'est la
raison pour laquelle je redouble mes efforts pour incarner dans mon quotidien
la voie alchimique, loin de cette dualité BIEN - MAL. J'espère que, vous aussi,
vous trouverez la voie qui vous convient pour ne pas vous attacher à ce vieux
navire en train de couler et pour sauter, tant qu'il est encore temps.
La seule chose dont
je suis certain, c'est que plus nous lâcherons le matérialisme, moins nous subirons
les chocs qui nous attendent ces prochains mois. C'est ce à
quoi je travaille depuis dix ans maintenant. Je gagne cinq fois moins qu'il y a
dix ans, je ne suis plus propriétaire de rien (ni maison, ni voiture), sauf de
ma société et de mes ordinateurs, je n'ai plus aucun engagement financier
auprès d'aucune institution (j'ai contracté jusqu'à 500.000 euros d'emprunt !).
Je me sens prêt et plus léger pour accueillir la vague du changement. Et vous,
êtes-vous prêt(e) ?
Restons debout, conscient et sans peur !
Jean-Jacques
Crèvecœur
Montréal (Québec)
PS : Je vous autorise
à reproduire, à diffuser, à traduire, à publier sur vos sites et vos blogs le présent courriel. Merci, simplement, de le publier
intégralement et d'en citer la source. [http://www.jean-jacques-crevecoeur.com/index.php?option=com_content&view=article&id=344:fukushima&catid=169&Itemid=284]