Pranayama
Pratiques respiratoires

Avant propos
Posture assise : la reine des postures pour pratiquer le pranayama est sans conteste possible Padmasana (la posture du lotus), suivi d'Ardha Padmasana (le demi-lotus), puis Siddhasana (la posture parfaite),
La posture en tailleur n'est généralement pas bonne, sauf si tes genoux touchent le sol. Dans le cas contraire il te faut rehausser tes fesses avec des coussins pour amener tes genoux au sol. Ta colonne vertébrale doit être érigée verticalement sans effort, et tes genoux doivent reposer confortablement et aisément sur le tapis. Si tu pratiques le pranayama avec des tensions dans le dos, ou les genoux surélevés tu ne pourras pas bien  bénéficier des exercices de respiration.
Si tu as des problèmes avec ces postures, tu peux alors tout simplement t'assoir sur une chaise sans accoudoir, jambes touchant le sol (angle de 90° aux niveaux de tes genoux) et colonne vertébrale droite.

Narines bouchées ou obstruées : tous les exercices de pranayama nécessitent que tes deux narines soient les plus ouvertes possibles. Une bonne méthode pour avoir des narines le plus propres possible et débouchées est de pratiquer [Jala Neti] suivi de [Sutra Neti] chaque matin. Une alimentation [Végétalienne] et supérieure ([Crudivore], [Liquidarienne], [Liquidienne]) favorise des narines pures non encombrées de mucus ou autres déchets restreignant le passage de l'air.

Timing de pratique : le pranayama se pratique de préférence le matin dans un air frais chargé en [Prana]. Assorti des asanas c'est parfait. Tout le monde n'a pourtant pas l'espace-temps quotidien pour le faire. Tu peux aussi prendre deux cours de yoga par semaine dans lesquel le pranayama sera inclus. Néanmoins évite de faire du pranayama trop tard dans la journée, car tu pourrais bien te recharger d'énergie qui t'empêcherait de t'endormir. Gênant si tu dois te lever tôt le jour suivant.


Anuloma Viloma
Ou la respiration alternée. Assis en posture du méditant (ou si tu ne le peux pas, sur une chaise) tu vas mettre ta main gauche sur ton genoux gauche en [Jnana mudra], et ta main droite va prendre le [Vishnu mudra]. Tu expires par les deux narines, te vidant de tout ton air. Avec le pouce droit tu bouches ta narine droite et tu inspires par la gauche en Om4. Tu retiens ton souffle en Om8 en fermant tes deux narines avec le pouce et l'annulaire (rétention à plein. Kumbaka). Tu expires à droite en Om4 (tu relâches donc le pouce, l'annuaire bouchant toujours ta narine gauche). Puis tu inspires par la narine droite toujours débouchée en Om4. Tu fermes tes deux narines pour la rétention en Om8 (kumbaka) en les pinçant entre le pouce et l'annulaire. Et enfin tu relâches la narine gauche et tu expires par celle-ci (narine droite obstruée) en Om4. Tu viens de faire un cycle d'Anuloma viloma. Tu en enchaines plusieurs.

La pratique avancée.
- Dans un premier temps tu vas augmenter tes temps d'inspir, de rétention et d'expir, de Om4/Om8/Om4 (1 temps, 2 temps, 1 temps), en Om5/Om10/Om5, Om6/Om12/Om6, etc..., jusqu'à ton maximum confortable, et ce, réparti sur plusieurs mois de pratique.
- Dans un second temps, tu vas modifier tes rapports d'inspir, rétention à plein, expir. De ta base de départ (1/2/1) tu vas passer à (1/2/2). Puis à (1/4/2), ce qui veut dire que tu vas inspirer par exemple en Om6, retenir en Om24 et expirer en Om12. Jusqu'à ton maximum confortable.
- La troisième étape, la plus avancée, après une pratique assidue (un an par exemple) te verra rajouter Jalandhara Bandha pendant la rétention à plein.


Bhâstrikâ


Bhrâmari

© Yv-Pranique.com
Assis dans la posture du méditant, tu vas fermer tes yeux et tes oreilles avec tes doigts de mains. Tu mets tes deux pouces dans le conduit des oreilles, tes index sur le front, les majeurs sur tes paupières supérieures, les annuaires sur les paupières inférieures, et les auriculaires sur le haut des joues. Tes 3 derniers doigts (majeur, annulaire, auriculaire) se touchent. Tu prends une profonde [inspiration yogique]. Suivie d'une longue expiration (yogique toujours) en modulant le son "mmm" à l'intérieur de toi. À la fin de l'expir tu recommences, tu inspires et expires avec la modulation sonore "mmm".
Tu fais cet exercice plusieurs fois, puis tu relâches et relaxes tes bras et tes mains. Tu frottes alors vigoureusement tes paumes de mains l'une contre l'autre, et lorsqu'elles sont bien chaudes, tu les places doucement sur tes yeux toujours fermés. Tes paumes de mains ne touchent pas tes paupières, mais les enveloppent. Puis tu relâches et tu pourras alors rouvrir tes yeux.


Chandra Bhedana Pranayama


Kâpalabhâti
En sanskrit "kapala" veut dire crâne et "bhathi" veut dire brille. Le terme désigne donc un exercice qui fait briller le crâne. Ici le crâne est le passage nasal à travers lequel l'air circule.
On ne doit commencer cet exercice qu'après avoir pratiqué la respiration alternée, un ou deux mois. Bien des gens ont besoin de beaucoup de temps avant de mouvoir le diaphragme de la bonne façon en respirant. Ils ont tendance à faire bouger le diaphragme du côté opposé à la direction naturelle pendant Kâpalabâti. On peut le remarquer en observant le mouvement des mouvements des muscles abdominaux. Ceux qui ne respirent pas correctement contractent les muscles abdominaux et soulèvent les épaules en inspirant ce qui est le contraire de la bonne respiration. Donc, jusqu'à ce que le diaphragme suive son mouvement naturel, on ne doit pas pratiquer Kâpalabhâti.
Quelques séries vigoureuses de pratique de kâpalabhâti fera vibrer tous les tissus du corps. Parfois, il sera de plus en plus difficile de contrôler sa posture lorsque l'exercice sera exécuté avec de plus en plus de vigueur. On conseille donc de pratiquer si possible dans la posture du lotus, pendant laquelle verrouillage des pieds maintiendra la personne assise durant la pratique.

Pendant kapâlabhâti, l'expiration joue un rôle dominant. L'inspiration est douce, lente et plus longue que l'expiration.
Dans les autres exercices de respiration, à part [Bhâstrikâ] l'expiration est plus longue que l'inspiration. L'expiration doit être faite avec force et rapidité en contractant les muscles abdominaux avec une poussée vers l'arrière. Cette contraction subite des muscles abdominaux agit sur le diaphragme qui remonte dans la cavité thoracique, donnant aux poumons une poussée vigoureuse qui chasse l'air.
Suit immédiatement un relâchement des muscles abdominaux, permettant au diaphragme de descendre dans la cavité abdominale en entrainant les poumons. Ceci permet à l'air d'entrer. Dans kâpalabhâti, l'inspiration et l'expiration sont faites par l'action des muscles abdominaux et du diaphragme. L'inspiration et l'expiration sont réalisées en une rapide succession par la contraction subite et énergique des muscles abdominaux suivie de leur relâchement. L'expiration est rapide, forte et courte tandis que l'inspiration est passive, lente et de longue durée. L'inspiration passive et l'expulsion subite du souffle se suivent avec continuité, l'une après l'autre, jusqu'à ce qu'une série soit exécutée. Au début, une série devrait comprendre de quinze à vingt expulsions. On conseille aux débutants de pratiquer trois séries de quinze expulsions chaque fois avant la pratique du pranayama qui se fait deux fois par jour, le matin et le soir.

Vous pouvez ajouter dix expulsions d'air par série chaque semaine, jusqu'à atteindre cent vingt expulsions. Entre les séries, faites quelques respirations normales en vous reposant. Suivant votre condition physique vous pouvez augmenter le nombre des séries. Mais on ne doit, à aucun prix, aller au-delà des possibilités.

En pratiquant kâpalabhâthi, votre attention doit être concentrée sur les muscles abdominaux, dans le plexus solaire, dans le nombril, où est emmagasinée l'énergie vitale. La pratique de cette concentration doit être poursuivie afin que l'energie pranique devienne active dans le Sushumna nadi, ce qui est ressenti comme une vibration de la colonne vertébrale, en particulier dans les centres nerveux.

Cet exercice nettoie le système respiratoire et passages du nez, et fait disparaître les spasmes des bronches. L'ashme est soulagé, et à la longue, guéri. Les sommets des poumons sont correctement oxygénés, le bioxyde de carbone est éliminé et l'oxygène absorbé par l'organisme. C'est le meilleur exercice pour accroitre l'oxygénation de l'organisme et recharger vos centres d'énergie...

Swami Vishnu Devananda
Extrait du grand livre du yoga de swami Vishnu Devananda


Kevalî


Kundalini pranayama
Le cycle complet.
Assis dans la posture du méditant, face à l'est ou au nord si possible. Détends-toi, relaxe-toi. Ton sens de l'attention et de la concentration, ainsi que ton ressenti vont être sollicités, alors aligne toi bien dans ton corps et dans le moment présent.
Une fois ton corps bien détendu des pieds à la tête, concentre toi sur ta [Respiration yogique complète], et fais plusieurs cycles respiratoires en synchronisant bien ton expir (par exemple inspir en Om7, 7 pour 7 chakras) et ton inspir (en Om7 aussi. Même longueur, même durée pour les 2), ce qui en même temps te relaxera encore plus profondément. Il est important d'égaler ton temps d'inpir et d'expir. Une fois bien relaxé, tu t'es installé confortablement dans ta posture et ton souffle :

Tu vas inspirer lentement tout en serrant fortement les muscles de ton anus et de ton périnée dans [Mula bandha]. Tout le temps de l'inspir tu serres ta zone périnéale et tu sens, imagine, que ta Kundalini qui dormait dans Muladhara chakra s'éveille lentement et commence à monter de chakra en chakra tout le temps de l'inspir. À la fin de ton inspir, ressens que ta kundalini a atteint le sommet de ton crâne en Sahasrara chakra.
Retiens maintenant ton souffle quelques instants (kumbaka) tout en maintenant toujours mula bandha. Pendant ta rétention sens cette énergie investir tout l'espace de ton crâne.
Ensuite tu relâche mula bandha et tu expires doucement en accompagnant ta kundalini du haut vers le bas, chakra après chakra, en chemin inverse. Ton expir doit être de même durée que ton inspir.  
Tu fais alors une petite rétention à vide pendant laquelle tu te concentres sur ton périnée, lieu du premier chakra Muladhara. Tu essaies d'y sentir l'énergie kundaline qui ne demande qu'à se déployer avec ton prochain inspir.

Et rebelotte, sans le 10 de der, tu recommences avec le prochain inspir.

Le cycle en détail.
₪ Om1 : Tu inspires en serrant les muscles de ton périnée et de ton anus ([Mula bandha]) dans Muladhara chakra. Ta kundalini s'élance vers le haut... Tu vas tenir mula bandha tout le long de ton inspir, jusqu'à la rétention à plein comprise...
₪ Om2 : Ton inspir et ta kundalini arrivent au 2ème chakra, Svadhishthana chakra.
₪ Om3 : Tu arrives au 3ème chakra, Manipura, en sentant ta kundalini s'élever.
₪ Om4 : Tu traverses Anahata chakra, le 4ème. Ta kundalini aussi. Ton inspir en est à sa moitié.
₪ Om5 : Tu franchis le seuil de Vishuddha chakra le chakra de la gorge, 5ème du nom.
₪ Om6 : Tu passes le 6ème chakra, Ajna (le 3ème œil), tu approches de la fin de ton inspir, sans stress, appréhension, ni rien, confortable…
₪ Om7 : Tu es arrivé, 7ème chakra, Sahasrara.
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₪ Om0 : Petite rétention en Om2 en sahasraha chakra toujours en maintenant mula bandha. Tu laisses et observes ta kundalini se répandre dans ta tête. Ne projette plus rien, juste observe...
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₪ Om7 : Expire, en relachant mula bandha, tu pousses alors ta kundalini vers le bas.
₪ Om6 : Vous traversez, ta kundaline, ton souffle et toi même Ajna chakra.
₪ Om5 : Puis Vishuddha chakra.
₪ Om4 : Tu es à la moitié de ton expir, tu sens, vois, immagine ta kundaline traverser le centre de ton cœur, Anahata chakra.
₪ Om3 : Vous franchissez Manipura chakra.
₪ Om2 : Tu es presque au bout de ton expir en Svadhishthana.
₪ Om1 : Muladhara chakra, bienvenu au bercail, tu es à vide.
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₪ Om0 : Mula bandha toujours relâché, rétention à vide le temps de 2 Om.
C'est fini, ceci constitue un cycle.
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Tu recommences en reprenant mula bandha à l'inspir suivant que tu effectues en comptant 7 Om (inspir en Om7).
Fais plusieurs cycles complets, à petite vitesse, confortable…
Lorsque tu décides de t'arrêter, tu laisses alors ton souffle reprendre son indépendance. Juste tu observes le mouvement kundalinique se ralentir de lui-même jusqu'à s'arrêter.
Tu peux alors prendre trois longues et complètes [Respirations yogique] avant de passer à autre chose.

Les étapes de ta progression.
1 - Tu devras d'abord apprendre à équilibrer tes inspirs et tes expirs. Tu as à apprendre à inspirer d'un seul tenant (long) puis à expirer idem, d'un seul tenant (même longueur). La rétention peut être courte, c'est beaucoup moins important. Par contre ton inspir (tout comme ton expir) doit être bien contrôlé, d'un seul tenant, sans accélération à la fin, au milieu ou au début. La vitesse doit être égale du début à la fin.
Si tu as un souffle assez court, et bien ma foi, tu fais ta visualisation accompagnatrice de chakra en chakra assez rapidement, et si au contraire tu sais avoir un souffle long, alors tu montes doucement de chakra en chakra. L'important c'est d'être constant, de commencer à vide au 1er  chakra et de finir à plein au 7ème (et vice versa pour l'expir : commencer à plein au 7ème et finir à vide au 1er). Tout ceci sans forcer, sans accélération brusque, dérapage ou que sais-je encore ?...
Voilà pourquoi cela va te prendre un peu de temps et de pratique pour bien synchroniser tes inspirs-expirs.

2 - Ensuite tu y rajouteras le ressenti de l'énergie qui s'élance vers le haut lorsque tu serres les fesses ([Mula bandha]).

3 - Puis tu apprendras à suivre ce ressenti tout le long de ta colonne vertébrale, de chakra en chakra.

4 - À l'étape suivante tu apprendras à sentir cette énergie t'éclater dans la tête (comme une bonne pepi, mais non merci j'ai rien fumé pourtant).

5 - Enfin de sentir l'énergie kundaline redescendre doucement tout le long de la colonne, de chakra en chakra.

6 - Ces 5 étapes te demanderont du temps et une pratique régulière et assidue.

La pratique avancée
Arrivé à un moment tu n'auras même plus besoin de la respiration, il te suffira de serrer d'un coup tes muscles du périné, et cela déclenchera la montée d'énergie. Cette étape passé, tu feras monter l'énergie sans même serrer tes muscles, juste en te concentrant sur ton intention, et l'énergie montera.

Tu peux aussi, si tu le souhaites, vivre l'équivalent d'un orgasme, sans rapport sexuel, en complétant l'exercice par [L'orbite microcospique kundaline]. Tu accumules ton énergie dans la zone du périnée par contractions musculaires, puis tu fais monter cette énergie de la Kundalini le long de ta colonne vertébrale en passant par le dos, jusqu'au sommet de ton crâne (7ème chakra, fontanelle), puis tu redescends par la face avant, front, nez, bouche (à l'intérieur la pointe de la langue touche le palais pour le passage de l'énergie), menton, cou par devant, poitrine cœur, ventre, organe génitaux, périné. Tu remontes par la colonne vertébrale et tu redescends par le devant du corps. C'est rebelotte, tu renvois l'énergie dans l'orbite microcospique une seconde, troisième fois, etc...

Je connais une variante à cette ligne d'orgasme. C'est Drunvalo qui la mentionne dans son deuxième ouvrage [L'ancien secret de la fleur de vie]. Tu démarres comme précédement et accumules ton énergie sans la zone du périnée. Puis tu prends un grand inspir à 90% de la capacité de tes poumons, rétention, et tu fais monter ton énergie par la colonne vertébrale vers le sommet de ton crâne. Arrivé au point Ki-ris-ti (situé entre les deux omoplates) tu lui fais faire un angle de 90° et sortir de ton corps par derrière, faire le tour de ton dos, crâne, visage, poitrine, pour replonger par devant dans ton cœur au centre de ta poitrine. À cet instant là, tu inspires les 10% manquants, et lentement avec l'expir tu accompagnes l'énergie dans une nouvelle déviation de 90° vers le bas, l'abdomen, le ventre, les organes génitaux, le périné.
La figure décrité par l'énergie hors du corps ressemble à une éllipse (ou à la boucle du caducé). Et ainsi de suite....


Mûrchhâ

Nâdi Shodhana Pranayama

Orbite macrocospique


L'orbite microcospique
Assis au sol dans une posture de méditant, tu vas tout d'abord relaxer tout ton corps des pieds à la tête. Ensuite tu vas te concentrer sur ton souffle en étant simplement présent à sa circulation. Ta respiration est la [Respiration yoguique] complète. Tu es relaxé, tu ne forces pas. Tu suis ton souffle à l'inspir, puis à l'expir.
À l'inspir suivant tu imagines que ton souffle remonte du bas de ton dos (muladhara chakra) jusqu'au sommet de ton crâne (sahasrara chakra). Puis à l'expir de sahasrara (fontanelle) à muladhara (périnée). Tu le fais plusieurs fois.
L'étape suivante te voit inspirer toujours du bas vers le haut, mais cette fois ci en remontant par l'arrière de ton corps, c'est à dire en remontant par la colonne vertébrale. Tu démarres ton inspir au périnée, puis coccyx, lombaires, tu remontes le long des dorsales, cervicales, l'arrière de la tête jusqu'à son sommet du crâne. Là tu passes en mode expir par l'avant du corps. Tu expires du sommet du crâne (fontanelle), vers le front, passe entre les deux yeux (3ème œil ou ajna chakra), le nez, la bouche. Ici tu vas coller la pointe de ta langue juste derrière le haut de tes dents du haut, c'est à dire au début du palais, la fin étant l'arrière gorge vers la glotte. C'est le verrou (bandha) qui te permet d'activer l'orbite microcospique, ou dit autrement, le pont qui te permet de passer de la mâchoire supérieure à la mâchoire inférieure. Donc du nez, tu arrives sur le devant de ton palais (juste en haut de tes dents supérieures) où est collé le bout de ta langue. Tu passes ta langue, menton, cou par devant, le devant de ta poitrine, entre les deux clavicules, la poitrine (centre cœur), le plexus solaire, le diaphragme (3ème chakra), le ventre, le nombril, du nombril au sexe, jusqu'au périnée à la fin de ton expir.
Tu inspires en remontant par l'arrière de ton corps, et tu expires en redescendant par devant, pointe de ta langue collée au-devant du palais. Et ainsi de suite...
Cet exercice doit s'accompagner de ta présence totale, tu ne peux le faire automatiquement, l'esprit vagabondant... Tu dois mentalement être présent dans chaque partie du corps que tu traverses avec ton souffle, car c'est l'attention portée sur chaque partie du corps qui permet que l'énergie passe là où tu le décides.


L'orbite microcospique kundaline
Bien assis sur le sol en position du méditant, ou sur une chaise, ou allongé, tu te concentres sur ton souffle.
- Depuis l'entrée de tes narines jusque dans ton cœur central (voir la [Respiration Luminique]) tu inspires le [Prana] (chi) que tu expires de ton cœur central jusque dans ton bassin. Tu pratiques la respiration complète ([Respiration yoguique]). Tu fais cet exercice pendant 5 à 7", accumulant ainsi le chi (ki, prana) dans ton bassin, dans la région du périnée.
- Après un dernier expir, tu vas faire une rétention à vide maximum (kumbaka) assortie de contractions répétitives du périnée et de l'anus (Moola bandha).
- À la fin de la rétention tu inspires avec une contraction tenue du périnée. Tu visualises (imagines ou sens) que tu envoies l'énergie accumulée dans le bassin dans le bas de la colonne vertébrale et tu lui fais remonter cette même colonne tout le temps de l'inspir. Avec la pratique tu arriveras à bien synchroniser ton inspir (du périnée, bas de la colonne jusqu'au sommet du crâne) pour qu'il se finisse à la fontanelle (Sahasrara chakra).
- De là tu expires par le devant du corps (langue collée au palais. Voir l'[Orbite microcospique]) en [Ujjâyi], jusqu'au périnée, atteint en fin d'expir.
Tu fais cet aller/retour autant de fois que nécessaire, autant de fois que tu sens l'énergie du bassin s'élever vers le haut, autant de fois que tu sens l'énergie remonter le long de ta colonne vertébrale.


Pratiloma Pranayama

Plâvini


La respiration circulaire
C'est la respiration qu'utilise un joueur de Didgeridoo pour fournir en permanence de l'air dans le didj. Il s'agit d'avoir une réserve d'air qui permettra d'alimenter le jet de l'expir pendant que l'on reprendra de l'air. Plus simple qu'il n'y parait de prime abord. C'est un pranayama très avancé, de la famille des Kâpalabhâti, Bhâstrikâ, Sat Nam.
Technique :
1 - Prends un verre d’eau et ton didgeridoo.
2 - Remplis ta bouche d’eau et commence à respirer (inspir-expir) naturellement par le nez. Tout en continuant ces "inspir-expir", éjecte un mince filet d’eau ininterrompu partant du centre de ta bouche.
3 - Remplis de nouveau ta bouche d’eau, mais cette fois-ci, tu inspires pendant que tu éjectes le filet d’eau à l’extérieur de ta bouche. Sois sûr que tu commences l’inspir et l’éjection de l’eau au même moment, et que de même, tu les finis au même moment. Prends bien conscience de ce moment là, note bien dans ta tête comment travaillent tous les muscles de la bouche en même temps, repères les positions et rends toi bien compte que tu exalles de l'air par la bouche en même temps que tu inspires.
4 - Ensuite tu reproduis la même chose dans ton didjiridoo et répétes les quatre premières étapes en faisant semblant d’avoir de l’eau dans ta bouche et de l’éjecter.
Une fois acquis, il te faut faire coller ensemble le train de tes inspir-expir....... inspir-expir......inspir-expir... inspir-expir...... à
: inspir-expir-inspir-expir-inspir-expir-inspir-expir....
Un peu de pratique et hop le cha est passé ! Après quelques cafouillage tu vas trouver à relier tes inspirs-expirs, à relier ton son et à créer le son continu du didj. Bravo !


La respiration d'Amour
Tu accompagnes chaque inspir du ½ mantra : "Je suis". Et chaque expir du ½ mantra, "Lumière, Amour infini".
Chaque inspir et expir sont lents et profonds, accompagnés du mantra-pensée-émotion ressenti à l'intérieur de toi : "Je suis (inspir) - Lumière, Amour infini (expir)".
Tu fais plusieurs cycles avec des expirs bien profonds, puis tu relâches tout. Relax.


La respiration Fractionnée
Elle se pratique en 4 étapes. L'inspir fractionné, la rétention à plein, l'expir d'un seul tenant long et contrôlé, et une rétention à vide.
- Relax : allongé sur le dos, nuque bien calée, tu fermes les yeux. Dans un premier temps tu check tes points de contacts avec le sol. Dans un second tu explores l'espace sonore autour de toi. Puis tu te concentres sur ta respiration, tu l'écoutes, tu notes sa fréquence, son amplitude et sa localisation (abdomen, poitrine ?).
- Tu commences par une respiration [Respiration yogique complète].
- Inspir : en partant du ventre, concentré sur l'ouverture de tes narines, tu inspires quelques gorgées le temps de prononcer mentalement Om1, tu stoppes Om1, inspires Om1, stop Om1, jusque ton abdomen soit plein. Tu continues dans la poitrine, inspir Om1, stop Om1, jusque ce que ta poitrine soit pleine. Lorsqu'elle est pleine, tu prends alors une ultime inspiration qui va soulever tes clavicules et finir de te remplir la poitrine complètement.
- Rétention à plein : là tu retiens, tout en relâchant complètement abdomen et poitrine (tout ton corps en fait). Rétention le temps de compter mentalement de Om1 à Om7..
- Expir : lentement tu vas expirer en allongeant ton expir au maximum le temps de compter autour de Om12. À la fin de l'expir tu rentres ton ventre pour chasser tout l'air.
Rétention à vide : de Om1 à Om5, en relâchant bien ton ventre. Fin d'un cycle.
- Tu reprends autant de cycles que nécessaire.
- Après ton dernier cycle qui se termine après la rétention à vide, tu refais une respiration yoguique complète.
- Puis relax.
Cet exercice va t'aider à mieux ouvrir ta poitrine et à être plus conscient de la qualité et l'énergie du [Prana] qui pénètre ton corps. Tu sentiras aussi mieux le mouvement de l'abdomen lorsqu'il se gonfle à l'inspiration. Il est plus facile à faire allongé, mais tu peux aussi le faire assis.


La respiration Luminique
En position du méditant, profondément relaxé, connecte toi à la Terre mère (Gaia), ancre toi. Imagine que des racines sortent par toutes les parties de ton corps en contact avec le sol et envahissent l'espace souterrain en dessous de toi.
Puis place ta conscience dans tes fosses nasales. Sens l'air entrer et sortir. Sens/vois la différence de densité, de chaleur, d'humidité, etc, entre l'air entrant et l'air sortant.
Au prochain inspir accompagne l'air jusqu'au centre de tes poumons. Idem pour l'expir. Fais cet aller et retour plusieurs fois.
Puis avec l'inspir, après avoir accompagné l'air jusqu'au centre de tes poumons, tu sautes au cœur. Le cœur central ou Anatha chakra.
Expire tout en projettant par ton canal pranique (cœur/périnée, Anataha chakra/Muladhara chakra), un rayon de lumière jusqu'au centre de la Terre.
Inspire.
Expire en envoyant sur la fibre de ce rayon de lumière te reliant au centre de la Terre, une onde (émotion) d'amour.
Inspire : la Terre en réponse t'envoie à son tour une onde d'amour que tu reçois en ton cœur .
Expire ensuite du centre de ton cœur spirituel (cœur central ou Anatha chakra) par ton tube pranique (cœur/fontanelle, Anatha chakra/Sahasrara) un second rayon de lumière vers le centre de l'Univers (Soleil Central) au-dessus de ta tête.
Inspire.
Expire en projettant sur la fibre de ce rayon de lumière une émotion (onde) d'amour.
Inspire la réponse du Soleil Central (Uni-vers) de cette onde que tu reçois en Anatha.
Expir.
À l'inspir suivant tu vas sentir le [Prana] cosmique pénétrer simultanément par les deux extrémités de ton tube pranique jusqu'au centre cœur.
Expire en déversant toute cette énergie dans ton cœur.
Tu fais l'exercice plusieurs fois, inspirant le prana et l'expirant dans ton cœur, rechargeant ainsi ce même cœur.
Une fois le cœur bien chargé (tu le sens plus gros, plus présent, plus aimant, plus rayonnant, plus palpittant, plus chaud, etc...), tu vas expirer toute cette énergie d'amour dans toutes les parties de ton corps.

Inpire le prana par les deux bouts de ton tube pranique (vois la page [Merkabah]).
Expire ce prana (lumière) dans toutes les parties (cellules) de ton corps. Soit concentré et conscient de ce que tu fais.
À chaque inspir/expir tu recharges ton corps en lumière/énergie/prana/amour.
Et tu recharges, tu te recharges jusqu'à sentir la lumière de ton corps augmenter et rayonner dans ton œuf aurique autour de toi, tel le soleil que Tu Es.
Tu remercies, tu te remercies, l'Univers, tes [Maitres], qui ou quoi te semble juste, gratitude, baisers, etc...


La respiration Yogique
Se respire en 3 étapes : la respiration abdominale, la respiration thoracique et la respiration claviculaire.
La respiration abdominale : à l'inspir ton ventre se gonfle, à l'expir il se vide. Lorsque tu veux te vider complétement, à la fin de l'expir, tu rentres ton ventre vers l'intérieur de ton corps, comme si tu voulais coller ton nombril sur la colonne vertébrale. Puis tu inspires en gonflant le ventre. Tu le fais plusieurs de fois d'affilé. Bien concentré sur ce qu'il se passe, dans le corps, l'abdomen.
La respiration thoracique : ici à l'inspir tu vas gonfler ta poitrine et seulement celle-ci, tu ne t'occupes pas du ventre. À l'inspir ta poitrine se gonfle, à l'expir elle se vide. tu répètes, enchênes, plusieurs fois de suite...
La respiration claviculaire : avec les doigts, tu peux toucher les extrémités de tes clavicules, devant toi, sous ta gorge : à la fin de l'inspir thoracique, tu inspires un peu plus. Tu vas sentir que tu remplis une part des poumons qui te font soulever légérement les os des clavicules. À l'expir elles redescendent. Pratique l'exercice plusieurs fois de suite.

La respiration complète (respiration yogique) enchaine ces trois étapes. Ce qui donne :
À l'inspir ton ventre se gonfle, puis ta poitrine, jusqu'aux clavicules.
À l'expir tes clavicules s'abaissent, ta poitrine se vide, puis ton abdomen, à la fin de l'expir tu rentres bien le bas du ventre vers l'inétieur pour chasser le reste d'air.
Tu recommmences avec l'inspir ventre-abdomen, poitrine-clavicule, expir, inspir, etc....
Jusqu'à cela se face naturellement, fais tes gammes, puis une fois acquis tu commandes à l'intelligence amoureuse de ton corps d'enregistrer ce programme et de se caler sur lui, automatiquement, à ta demande.


Samanu Pranayama

Samavrtti Pranayama


Sat Nam
Assis dans la posture zen, tu étires au-dessus de toi tes deux bras, mains enlacées, index pointant vers le haut. Les deux bras (biceps) couvrent tes oreilles. À l'expir rapide et court, en rentrant le ventre, tu prononces le son Sat. À l'inspir suivant, relâché et automatique tu prononces le son Nam. Les seuls mouvements corporels sont ceux de l'estomac avec l'expir forcé (sat) et l'inspir passif (nam).
Tu fais cet exercice quelques minutes puis tu relâches ton dos. Cet exercice poussé dans une pratique régulière fait énormément monter l'énergie, soit attentif et vigilant à ce que tu fais.


Shîtali

Shîtakâri

Sûrya Bhedana Pranayama

Ujjâyi

Visamavrtti Pranayama

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Om Taré Touttaré Touré Soha
Yv