Les députés ont voté le 26 09 2014
un amendement écologiste prévoyant que ce phénomène soit considéré comme une
tromperie, un délit.
L'obsolescence programmée consiste à réduire la durée de vie d'un produit
pour pousser les consommateurs à en acheter de plus récents. À peine acheté,
déjà hors d'usage. Ce constat d'une durée de vie trop courte des appareils
électroménagers est celui de nombreux consommateurs et suscite généralement le
doute: les constructeurs n'auraient-ils pas programmé cette fin de vie
prématurée pour pousser à la consommation? Cette notion d'obsolescence
programmée pourrait
donner lieu à des peines de prison, après le vote, vendredi à l'Assemblée
nationale, d'un amendement écologiste dans le projet de loi sur la transition
énergétique.
Cet amendement prévoit que
la pratique soit considérée comme une tromperie «sur la durée de vie du produit
intentionnellement raccourcie lors de sa conception». En droit de la
consommation, la tromperie consiste à avoir «trompé ou tenté de tromper» sur la nature, la quantité ou
l'aptitude à l'emploi d'un produit. Si cette tentative est démontrée, le
trompeur encourt alors une peine d'emprisonnement maximale de deux ans maximum
et une amende de 37.500 euros. Les peines peuvent par ailleurs être alourdies
en cas de conséquences graves.
«Les produits que nous
utilisons dans la vie quotidienne sont trop souvent programmés par le
producteur pour ne plus fonctionner après un certain nombre d'utilisations»,
soulignent les auteurs de l'amendement, Eric Alauzet, Denis Baupin
et Cécile Duflot.
Ils justifient cette disposition par le fait que «ces pratiques sont néfastes
pour l'environnement et pèsent sur le pouvoir d'achat des ménages».
En 2012, Éva Joly, la
candidate d'Europe écologie-Les Verts (EELV), avait fait du combat contre
l'obsolescence programmée un axe de campagne. L'écologiste avait rappelé qu'une
machine à laver peut «en réalité marcher 30 années» et prônait l'interdiction
de l'obsolescence programmée des appareils. «Nous utiliserons la voie
législative pour obliger les constructeurs à produire des machines qui ont une
durée plus longue. Cela a une incidence directe dans le portefeuille», expliquait-elle.
L'idée refait surface en
2013, avec la proposition de loi portée au Sénat par le président du
groupe EELV Jean-Vincent Placé.
L'écologiste dénonce une «aberration écologique et sociale», et entend lutter
contre cette «arnaque» en proposant l'allongement des durées de garantie, de
définir une notion de «délit d'obsolescence programmée» ou d'assurer la
disponibilité des pièces détachées de remplacement. La notion s'intègre dans
les esprits, et la loi Hamon relative à la consommationvotée
en mars 2014 intègre certaines de ces mesures, en obligeant notamment. les fabricants à afficher jusqu'à quelle date seront
disponibles les pièces détachées indispensables aux produits et à les fournir.
Blandine Le Cain
Journaliste Afp Agence
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]
©Otorislalibrdifusion / Sit : Pranique.com / Titr : "Obsolescence
programmée" / Auteur : Blandine Le Cain / Misursit : 06062013 / Misàjour: 30092014
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