Le monde de la bd est mort.
Crevée de chez mourant bien avancé. Tout l'univers de la bd est infecté. L'infection principale vint des Usa, comme presque toutes les infections actuelles.
Toute la bd s'est donnée à l'ombre. Il n'y a plus que ça. Quelque soit l'âge du public. Dés le plus jeune âge en vérité. Terrible.
Pas d'échappatoire, qui que tu sois, quel que soit ton âge, si tu passes par la case bd, tu vas t'infecter grave. Tu vas rentrer dans un monde d'horreur et de sang. Seulement de sang.
L'univers de la bd a une couleur, c'est le rouge. Le rouge de tout ce sang versé, étalé, détaillé, dessiné, peint, colorié. Pour les détails, plus y'en a, mieux c'est.
Tu dois comprendre qu'en te soumettant à tel régime, tu te fais beaucoup de mal. Tu t'abîmes énormément.
C'est subtil, pas visible, mais très adamisant. Tu ouvres toutes tes portes sensuelles à l'ombre et ses poubelles. Elle passe par toi et dégueulasse tout au passage. Pire, elle s'installe à demeure. Elle exige alors de toi que tu la nourrisses encore plus d'images rouges, de vignettes rouges. De sang. De violence. De crimes. De séparation. D'ombre.
Ce que tu fais est très grave, parce que tu t'addictes à un procédé de pensée qui est très éloigné de qui Tu Es vraiment. Ça t'addicte et te met sous la coupe de l'ombre pour toute ta vie et les suivantes… Ça te fait croire que le monde ce n'est que ça, et que ta seule façon de survivre dans cet enfer c'est de faire pareil. Tuer, insulter ton voisin, tes proches, ceux que tu n'aimes pas, ceux qui t'entourent, les autres, tous les autres... Sauf les tiens, ta famille de couteaux et de sang, ceux à qui t'es tyrannisé ou tyrannisant. Ainsi une fois que tu es convaincu dans ta tête que le monde c'est ça, tu ne vas plus voir que ça. Tu vas perdre le regard.
Bienvenu en Adamie, le monde des petits esclaves tous bien propres et bien gentils (adam).
L'univers de la bd est overdosé de crimes visuels, de sang qui coule, de chairs qui éclatent, d'os qu'on pète, de gentils qui tuent des méchants, de méchants qui tuent des gentils. C'est overclocké de tricheries, de mensonges, de trahisons. C'est fulloas d'armes en tout genre. Plus primitif en conscience tu meurs ! !! L'imagination des Lú ne s'est déployée que dans la construction d'armes invraisemblables dont la seule fonction c'est de tuer les frères. Tous les frères. Sans exception aucune. Qu'ils soient Suphumain, Humain, Animal, Végétal, Insectal, Minéral. Tout est bon pour la chasse….
Saloperies, médisances, pouvoirs, tortures, manipulations, tricheries, dénigrements, vols, viols, tyrannies, violences, insultes, coups, secrets, putadas, punitions, enfermements, privations de liberté de penser, de vivre, sont tous les sentiments et concepts étalés, dessinés, avec lesquels tu t'addictes à ton état d'adam !
Tu crois à ces mondes là ! Tu les laisses passer par toi, ta tête, tes pensées, ton cœur, ce que tu crois être vrai et juste, tu deviens ça. T'es foutu, t'as ouvert ta porte à l'ombre…
Tu ne sais plus inventer autre chose. T'as besoin de ta dose de puterie...
Heureusement ta télé est là pour te fournir ton complément de conneries, de sang, d'adami.
Elle le donne joyeusement aux tous petits (dès le berceau) avec la bd animée que, comme tu le sais, est appelée dessin animé.
Je suis effaré lorsque je vois tous les parents du monde (tous pays et états confondus) laisser leurs petits bouts de choux devant les dessins animés. Tous les dessins animés actuels sans exception (sauf ceux pour confirmer la règle) contiennent des concepts de division, d'ombre, d'adam. Quand je dis contiennent c'est largement pire que ça. C'en est bourré. Envahi. Et les à peine bouts de mômes se bouffent tout ça !
Bordel ! Comment tous les parents du monde peuvent ils être coupables comme cela ? Sans rien voir ! Sans rien faire ! !! Ça me déphase… Dico : inimaginable, ça existe et ça fonctionne. C'est là sous tes yeux et tu ne comprends toujours pas comment c'est possible un tel truc…. C'est au-delà de ton monde. C'est ça être déphasé. Être hors phase...
La bd n'a pas toujours été comme ça. À ses débuts elle n'était pas aussi noyée dans le sang qu'elle l'est maintenant. C'était moins systématique. Astérix et Obélix ne faisaient qu'assommer les romains, le sang coulait plus rarement.
Les attachements à la séparation, eux, oui étaient déjà tous là. Forcement. Les artistes des Lú, créent ce qu'ils ont dans le crâne, le mind, l'avancée de leur chaîne, leurs concepts bridés et brisés (comme les codons de leur adn).
Ainsi tu voyais déjà des armes à feu, des bagarres, (avec toujours le "bon" qui gagnait, celui coté américain), des trahisons, des mensonges, des ruses, de l'espionnage, de la tricherie, des ego, des adam et des bourreaux. Bouffer ou être bouffé. Des adam te dis je....
Tintin (Hergé) tapait sur les gens, le capitaine aussi, Astérix (Goscinny et Uderzo) détruisait les biens d'autrui sans compensation (portes, maisons véhicules, gens), Tanguy et Laverdure (Jean Michel Charlier et Albert Uderzo ) ou Blueberry (Jean Michel Charlier et Jean Giraud) alignaient les cadavres (au nom de la bonne cause, celle qui divise et fait de toi un adam sociétaire) Jerry Spring (Jijé) en massacrait pénardos autant de son coté, Jordan (Tillieux) faisait dans le sombre, le secret, les chantages, l'espionite, les magouilles, etc... etc…
Tous étaient patriotes, et aidaient les états à mieux construire les portes des geôles dans lesquelles s'englue une fois de plus l'humanité. Les Lú.
Quelle différence avec la bd d'aujourd'hui ?
Le sang. La différence c'est le sang. Au début il n'y en avait pas autant. Il coulait moins. Il y avait déjà toutes les saloperies qui te font croire que t'es séparé, qui t'attache à ton état d'adam. Mais pas autant de sang. C'est normal ça a démarré en noir et blanc, le sang est moins réel sous ces teintes là. Après avec les couleurs, arriva plus de réalisme. Aujourd'hui c'est le meilleur média pour rendre du sang facilement. Et contaminer toutes les couches générationnelles dès le berceau jusqu'à l'âme hors. Au ciné il faut énormément de monde, de trucages, de matos et de fric pour montrer le sang. En bd il faut juste un dessinateur à l'ego fractionné. C'est facile à trouver, y'a ke ça sur la planète. En totale majorité.
Bon y'en a qui sont moins pires…
Quelques uns. Ceux de l'exception pour confirmer la règle…
Ainsi dès ta plus tendre enfance il t'est normal de baigner ton regard et tes concepts dans des mares de sang. T'imagines ! ! Arrête-toi une seconde et regarde-toi. T'as le cul assis dans une marre de sang et tu en redemandes ! !!
Pauvre adam, pas près de sortir ton cou du collier qui t'esclavagisme…
Et en plus tu viens pleurer sur tes conditions de vie après tout ça….
J'hallucine.
Le monde de la bd est donc mort, gangrainé de partout par l'ombre.
En fait c'est l'histoire de l'incal dessinée par Mœbius où c'est l'ombre qui gagne et qui envahit tout. Jodorowsky a menti. Dans la bd il te fait croire que ce sont les bons qui ont gagné (les John Diftool et toute la clique)(à l'américaine), mais dans ta réalité c'est faux. Dans ta réalité c'est lombre qu'a tout bouffé. Dont la bd. Elle, la pauvre reine déchue, est complètement infectée. Mettre tes pieds là dedans lorsque tu aspires à construire le monde qui s'en vient, est un vrai suicide. Tu vas te dégueulasser, et retomber en arrière, en ombre, pour de longs mois.
Moi qui adorais tant et tant la bd dans mon premier demi siècle d'existence, je ne peux plus en ouvrir une seule. J'ai été atteint jusqu'au-delà de l'écœurement. Dans le passé immédiat (5 ans en arrière) j'arrivais encore à en trouver quelques unes à lire. Maintenant cela devient vraiment très rare. Et je parle tous genres confondus. Dilettante, aventure, romance, science fiction (ici t'oublies : y'a ke du sang !), découverte, historique (t'oublies aussi : que de l'hémoglobine. L'histoire du monde, de notre monde n'est qu'une suite inimaginable d'horreurs).
Pourquoi ?
Parce que dans le passé je tolérais des doses de sang plus élevées, d'une part, et que d'autre part la voie de la publication était encore ouverte à quelques authentiques frères créateurs. Plus maintenant. L'ombre a pris le contrôle total de toutes les maisons d'éditons bd. Il ne t’est donc plus possible d'être édité avec des histoires alternatives à la violence actuelle.
Où tu es avec eux (le gouverne&ment mondial) et dans ce cas tu seras publié et célèbre en soutenant leurs valeurs (le sang, le dominant, le control de l'adam, l'argent, l'ego, l'ombre etc...) ou contre eux, c'est à dire mort et inconnu ou survivant dans des bas fonds de quelque chose…
Exaltante alternative...
Voilà une chose que je ne comprends pas. Il y a d'authentiques créateurs en bd. Il y a des dessinateurs artistes qui (à mon goût) dépassent largement tous les peintres médaillés posthumes gloires du passé. Il y a des mecs et des meufs qui dessinent comme des dieux. Le petit jésus coordonné entre leurs doigts, leur mental et leur imaginaire. Des dieux. De ceux qui créent les races. Et les adamisent. Comme par exemple Peyo qui a créé la race des stroumph. Mandrika celle du concombre masqué. Disney celle des souris qui causent et s'habillent. Avant d'aller faire du fric.
Ainsi tous ces dieux créateurs (donc pas de petit niveau) n'ont pourtant que de la merde dans la tête. Et leurs créations (admirables graphiquement, super balaisement bien dessinées, on voit bien le détail de la chair qui éclate, pour un peu on s'y croirait...) sont donc full de ce qu'il y a de plus abject et bas en l'homme. Partout la même histoire. Un méchant qui fait du mal, qui s'affrontera avec un bon qui fait du bien, et que l'un ou l'autre perdra. Peu importe. La division, l'ombre. L'important c'est de vendre.
[Comme tu le sais], il n'y a que le sang, l'ombre qui peut se vendre. Ainsi les histoires de bd te vendent la seule chose que tu peux acheter avec tes billets de bank. L'ombre. Les trahisons, l'espionnage, la délation, la guerre (il existe toujours un genre de basse qualité, style tarzan et compagnie, vendue en petits volumes de poche, dont les histoires ne sont que des histoires de guerre. Comment que je tue l'autre, que je le trahis, que je l'extermine, que je le soumets, que je lui pique toutes ses ressources minières, financières, culturelles, etc...), la tuerie, le chantage, la coursàlargen, la misère sexuelle, tant d'horreurs, tant d'horreurs...
Le monde "qu'on" t'impose aujourd'hui.