L'Âme Hors
La mort

Je vole sans casque parce que je n’en ai pas besoin. Et ça fait du poids en moins. En parapente, je vole léger. Pas de casque c’est 400 à 600 g en moins. Je vole sans secours aussi. Un à trois kilos en moins. Le secours il est dans ma tête. Ou plutôt dans mon cœur. Le secours il est dans la confiance en ma vie, et ma vigilance dans le vol. Voler sans secours, sans casque, sans radio et sans portable, c’est exactement comme faire du solo en escalade. Il s’agit de situations engagées dans lesquelles tu es le seul responsable de ce qui se passe. photo parapente sans casque
© Yv-Pranique.com
Tu ne joues pas, tu ne triches pas avec toi même. Le secours il est dans ma présence totale à ce qui se passe. À l’analyse aussi. Si tu vas te mettre dans des situations dangereuses, c’est toi qui a mal vu, mal senti, mal analysé, mal compris.
Je vole beaucoup mieux sans casque. Pour être franc je vole mieux depuis que je ne mets plus de casque et que j’ai une sellette légère, à cuissardes séparées. Le top. Moins d’1,2 kg la sellette avec le bumpair de 18 cm. Avec ça je ‘‘sens’’ super bien mon aile. Et puis lorsque j’ai à marcher je n’ai sur le dos que 10 kg, voile, sellette, matos compris. Bô, oui ?
Sans casque le vol est différent. J’entends l’air dans mes oreilles, aucun son n’est stoppé, filtré, empêché. Toutes les infos qu’il a à me transmettre passent en ligne directe. Le moindre froissement de plume est entendu, capté, écouté. L’air s’écoule totalement sur le visage, caresse la peau et se transforme en notions de vitesse, de turbulences, d’aérologie. Le nez non étouffé dans le bocal de l’intégral, y va quant à lui sur le taux d’hydrométrie, sur la richesse du [Prana]. Tous ; nez, oreilles, peau, yeux t'informent sur ce milieur invisible qu'est l'air.

Que veux-tu de plus ? Pourquoi voudrais tu que je m’enferme dans des peurs ? Peur de tomber, de recevoir un rocher sur la tête (d’où qu’il viendrait ce rocher ? Du cumulus au-dessus de moi ?), d’embrasser la planète, de te scratcher, de te viander, de percuter, de décrocher, de fermer, de frontaliser, ou de négativer.
De quoi as-tu peur ? Peur de mourir ? De quitter la planète ? C’est ridicule, tu es ridicule. Je n’ai pas peur de ça. Ça. La mort. Toi oui. Moi non. Je n’ai jamais eu peur de la mort. La mort ça n’existe pas. Tout au moins pas comme tu le crois. En fait tu ne peux pas mourir, car tu es éternellement immortel. Mourir au monde du visible, c’est naître au monde de l’invisible.
Comme l’air. Invisible. C’est la difficulté en parapente, l’air est invisible. Tu ne le vois donc pas. Pourtant tu as besoin de voir où il est, où sont les colonnes ascendantes, les thermiques. Où sont les dégueulantes. Tu as besoin de voir comment l’air se meut, se danse, se souffle, se chante. Au début tu ne vois pas grand chose. C’est invisible ! Mais avec la persévérance de la pratique quotidienne, la magie finit par opérer. Tu finis par voir ce qui te paraissait inconcevable : tu finis par voir l’invisible.
Comme tu peux donc aussi voir au-delà de la mort. image sortie du corps astral Dans l’autre invisible. L’autre partie de l’iceberg. C’est pareil. Sachant dans ma chair, expérimentant, vivant cette réalité, je n’ai donc pas peur d’une chose aussi naturelle, aussi miraculeuse que la mort. Aussi magique. Aussi fantastique. Ou devrais-je plutôt dire : l’Âme Hors. Je le dis. Ce qu’elle est en réalité. L’Âme qui abandonne tout simplement son véhicule de chair, pour retourner dans les dimensions du sacré d’où elle vient.
Je me suis retrouvé plusieurs fois devant ce moment. Celui où apparemment tu vas repartir d’où tu viens. Ce moment sacré du retour à la maison. Lorsque l’heure est venue. Lorsque tu as fini ton temps ici. Sur Terre Mère. Sur Gaïa. Ce moment où tu lui rends tout ce qu’elle t’a prêté. Le moment où tu lui rends ton abri de chair. Tu lui rends toutes les cellules qu’elle t’a prêtée pour faire ton chemin, ton expérience, ton œuvre d’art (ta vie ne peut qu’être une œuvre d’art, sinon ça ne vaut pas le coup....). Et bien face à ce Saint moment, je n’ai jamais eu peur. A chaque fois, un immense calme m’a envahi, une non action totale, une acceptation complète s’est manifestée. À chaque fois j’ai été le spectateur interne silencieux, à chaque fois je me suis dit : "cette fois-ci, c'est la bonne...." A chaque fois il y a eu le ‘‘miracle’’. Dans l’écrasante majorité des cas, je n’ai rien eu. Que ce soit en parapente, comme en moto ou en voiture (mes trois grandes activités à risques), je suis toujours resté de ce coté ci de la vie. Ça n’a jamais été l’heure. L’heure du départ.

Alors de quoi voudrais-tu que j’ai peur ? Et pourquoi voudrais-tu m’imposer la tienne ?
Comme m’obliger à porter un casque par exemple. Si je devais me scratcher grave, je préfère me tuer sur le coup. C’est une belle porte de sortie. Belle porte de retour. Je préfère ne pas avoir de casque et partir directos. Plutôt que de me retrouver en four wheel drive pour le restant de mes jours terrestres. De toutes façons ; casque, secours, radio, gps, portable, protection dorsale, balise de détresse, bouée de sauvetage, gilet réfléchissant, hélico, pompier, assurance sur la vie, les voisins et la belle-mère, sur la mort aussi (marrant ! comme sur la vie d’ailleurs…..), condoms ou pas : lorsque c’est l’heure, c’est l’heure. Il n’y a pas d’échappatoire possible. Heureusement d’ailleurs. Alors ça ne sert vraiment à rien de te masturber l’angoisse pour tout ça.
J’ai d'ailleurs remarqué que malgré eux les pilotes ont tout de même de l’intuition. Tous ceux que tu vois déguisés en bidenbum sont appelés à se viander. Comme s'ils le sentaient, ils se suréquipent en conséquence. Préfèrent faire confiance à quelque chose d'extérieur à eux, un casque, un secours, une assurance, plutôt que de se faire confiance à l'intérieur. La division (l'extérieur) plutôt que l'unité (l'intérieur). L'éternelle même histoire !

De plus j'ai une botte secrète. J'ai un super Ange gardien. Un ou plusieurs...
Et franchement de première bourre ! !! Le Top Cien du top ten ! Des artistes de classe intergalactique. M'ont récupéré de ces putaings de situations ! !! Comment pourrais-je avoir peur avec un Ange comme celui-ci ? Un être de lumière fantastique qui m'a épargné je ne sais combien de fois la four wheel drive. Je n'ai pas du être un mioche de tout repos pour lui. Comme kamikaze celui là !
image l'ange nous veille
À chaque fois qu'au mieux j'aurais du être mort, et qu'au pire je me suis fait un peu mal, j'ai perdu une vie. La première vie que je me rappelle avoir perdue, j'avais autour de 21 ans. En moto. N'importe qui aurait freiné à mort et se serait encastré dans la bagnole. Bonjour les dégâts ! J'ai freiné, vu que ça ne le ferait pas, relâché, dévié la trajectoire sur le trottoir, passé entre un piéton, deux arbres et un chien, et retrouvé l'asphalte ferme de l'autre coté. Et la vie, toujours. Tout ceci en probablement moins d'une ou deux secondes ! De mémoire de moi-même ce fut la première vie. La seconde vie verra le même cas de figure entre ma Mini Austin et un camion. De nuit dans le brouillard. Au sortir d’un bled, déjà à 100, et là, dans le virage, le semi-remorque en travers qui prend toute la place... Freinage !.... La bagnole dérape..... Encastrement moins 1/10’’...... État du ‘‘cette fois…’’............ Et idem je relâche les freins, contre braque, récupère le dérapage, dévie la trajectoire et passe miraculeusement (ça ne peut pas se dire autrement) entre le cul du camion (quelques ridicules petits cm) et les arbres du bord de route. Des trucs comme cela, ça ne s’invente pas !
Et bien si ! Moi je me le suis inventé dans ma vie (l’ex), créé, expérimenté.
Puis avec le parapente, surtout aux débuts, là je m’en suis cramé beaucoup plus… Probablement 4 ou 5. J’en oublie. C’est qu’avec un Ange aussi efficace on finit par trouver ça presque normal, et parfois, on oublie d’être raisonnable. No risk, no fun.
Alors à cet Ange, au doux sourire caressant ce que j’écris, mille prosternations, mille baisers, mille bénédictions, chapeau bas ! !! T’es fort ! Et sais tu que nos Anges protecteurs ne sont pas extérieurs à nous même ? Mais part de notre âme multidimentionnelle qui agit sur plusieurs plans à la fois. Si tu ne savais pas, maintenant tu sais.
Alors tu vois, pour être tout à fait franc avec toi, je préfère mille fois avoir mon Ange protecteur (qui est donc une part de moi même) qu’un casque ou un secours. En comparaison, ça fait radin. Et puis avec l'Ange c’est efficacité maximale pour poids minimum. Il pèse rien, forcement, puisqu’il intervient de la 5ème dimension.

C'est incroyable sur cette planète comment nous avons été conditionné à avoir peur de l'âme hors. Quasiment toutes les peuplades de cette Terre, sous toutes les latitudes, toutes les langues et toutes les coutumes ont la trouille totale de l'âme hors. La trouille, le péché et la culpabilité. Et sont prêtes aux plus extrêmes bassesses pour tenter d'y échapper.
Belle carotte, beau bâton. Et toi belle ânesse de courir après cette même carotte. Qui n'existe pas.

image l'escalier de l'âme hors Comme la mort. Qui n'existe pas non plus. Le portail de l'Âme hors, naît juste qu'un rite de passage, la naissance à autre chose. Autre conscience. La naissance aux souvenirs. Qui je suis, d'où je viens, où j'en suis, où je vais. Passage d'un état de conscience à un autre. Celui d'en dehors du temps, d'en dehors du rêve. Cette conscience qui transcende toutes les réalités, tous les rêves et s'étale à l'infini de formes et de chants, sans commencement ni fin. Immortelle donc. Ce que tu es.
Tu ne peux donc mourir. Voilà une des réalités incontournables du chant Divin dans le monde de la forme. De l'incarnation. Du corps. Du véhicule de chair. De la conscience faite chair.
Ce n'est pas toi qui meurs. Puisque tu ne peux. C'est donc ton corps qui meurt. Qui s'efface. Ton véhicule de chair, ton temple de chair. Ton ultime refuge. Ta seule maison, qui a accueilli ton âme tout le temps de ton expérience, tout le temps de ton incarnation. C'est ce véhicule, ce logement que tu rends au chaos pour qu'il soit refondu dans la masse....

Ce n'est donc pas toi qui meurs et qui quittes ton corps, mais c'est ton corps qui meurt et qui te quitte Toi.
Toi, de toi à Toi, tu ne pourras jamais te quitter.
Je sais, c'est dur, mais c'est réellement comme ça. Ça peut aussi être rageant, parce que la seule personne que nous voudrions vraiment quitter, au plus profondément de nous, c'est justement nous même. Et c'est impossible.
De la même façon que c'est ton corps qui te quitte, et non Toi qui le quittes. De la même façon c'est le monde qui s'anime autour de Toi et non toi qui t'animes autour du monde. Ce n'est pas toi qui t'es perdu dans le bois, mais le bois qui s'est bel et bien perdu autour de toi.
Oui je sais c'est le grand basculement des concepts. Le 180°. L'opposé de ce que tu as toujours cru qu'il te fallait croire. L'opposé des croyances que tu as complaisamment laissé s'installer en toi. Le [Divin 180°] ! Le grand chamboulement, le grand chambardement. Le grand réveil. Le total basculement. La tête plantée en terre, les pieds fichés au ciel. Le strict opposé de ce que tu as toujours bien voulu croire. Que tu as complaisamment laissé croire.

Pourquoi as tu toujours voulu croire en tous ces mensonges, ces âneries, ces manipulations, ces tricheries, ces falsifications, ces énormités, ces stupidités ? Ces horreurs et ces erreurs ? Par lâcheté ? Par faiblesse ? Par peur ?
Par abandon de souveraineté (la tienne), par ton âme vendue à l'ombre, par division, par non amour, par crétinerie ?
Par ignorance, par inconscience, par facilité, par culpabilité, par aveuglement, par pensée dominante, et dominée, par petitesse, par punition, par haine ou autres émotions pas très "senbon" ? Toutes ces raisons peut être ? Ou un beau panaché de la majorité d'entres elles ?
"Mettez m'en donc quelques boules supplémentaires de toutes ces raisons que surtout je ne me réveille pas"....

Donc si tu ne peux mourir, pourquoi voudrais tu en avoir peur ? Pourquoi voudrais tu avoir peur de quelque chose qui est impossible ? Pourquoi voudrais tu avoir peur de quelque chose qui n'existe pas ? image de Gregory Moine
© Gregorymoine.com
Comment pourrais tu avoir peur de quelque chose qui n'existe pas ?
A part par ignorance, aveuglement, lâcheté, et autres...

- On ne peut pas...
- Et oui, on ne peut pas.

Et c'est comme cela que tu peux sortir de cette peur. Que tu peux te l'enlever. En te rendant compte qu'elle n'existe pas. Si la mort n'existe pas, mais qu'il existe l'Âme hors, alors la peur de la mort ne peut pas exister non plus.

Quant à l'Âme hors, ce ne peut être une peur, mais une Joie ! Une fête ! Un festin ! Un Alléluia ! Un retour à Soi ! Une naissance dans la simultanéité intemporelle. Personne ne peut avoir peur de cela.

Alors si la peur imaginaire d'un événement non existant vient à te frôler le ciboulot, réveille toi et rappelle toi. Cela n'existe pas. Ce n'est que part du rêve, de ton rêve. Ce rêve duquel tu es en train d'essayer de te libérer. D'essayer de te réveiller.

Et ma foi, il semble que tu sois déjà bien engagé dans ce réveil. Tout bien donc. Persévère......

avatar Yv
Rama Raksha Stothra
Yv