Communication nourrissante et vivante
Ou Cnv d'après l'ouvrage de Marshall Rosenberg

Avant propos : l'ouvrage de Marshall Rosenberg intitulé [Les mots sont des fenêtres] est sous titré "Introduction à la communication non violente". Comme expliqué dans l'éditorial du [1er Février 2010], je préfère quant à moi parler de communication nourrissante et vivante. Dans communication non violente j'y vois deux négativités, deux appels à l'ombre. La première négativité c'est le non (négation). Et la seconde c'est la violence. Ors l'univers ne faisant aucune distinction entre des formulations positives ou négatives (voir à ce sujet [La loi de l'attraction]), je choisis de formuler positivement ce que je souhaite réaliser dans ma vie. Et de ne pas formuler du tout ce que je ne veux plus. Voilà pourquoi je parle de communication nourrissante et vivante ou Cnv.

Les bienfaits.

La Cnv nous aide dans notre communication avec tout ce qui nous entoure. Nous apprenons à mieux écouter les autres (et nous-mêmes) en développant notre empathie naturelle. Ainsi nous ne nous laissons plus emporter par les jugements et critiques de notre mental. En prenant plus profondément conscience de nos perceptions, de nos émotions et de nos désirs nous sommes à même de faire surgir de notre cœur notre bonté naturelle, la bonté de [Nousometoufrèr !] En cessant l’identification avec nos jugements, et au contraire en allant chercher derrières ces pensées les souffrances cachées, nous pouvons nous déprogrammer de nos croyances et attachements liées à notre passé (programmes par défaut) et nous conscientiser ainsi un peu plus dans le présent de chaque instant. C’est la porte ouverte à beaucoup plus de respect de soi et des autres. Ainsi qu'à une écoute beaucoup plus profonde et respectueuse de ce qui nous entoure, ce qui induit une plus grande paix de l’âme et du cœur.
Sur le chemin du [Pranisme] c’est donc un enseignement précieux à mettre en pratique et à assimiler le plus profondément possible.

Les principes en quatre points.

1 - D'abord j'observe un comportement, j'écoute une parole qui affecte ma sérénité sans me laisser emporter par mon jugement.
2 - Quel sentiment ce comportement ou cette parole éveille en moi ? Je me mets donc à l'écoute de ma réaction émotionnelle (colère, jalousie, incompréhension, tristesse, frustration, déception, peur, souffrance, orgueil, mensonge, etc...).
3 - Je cherche quels sont les manques, les besoins, les désirs, les souffrances, les croyances, les concepts, les programmes par défaut, qui en moi, sont à l'origine de cette réaction émotionnelle (en moi et non pas en l'autre).
4 - J'exprime alors clairement ce qui pourrait aider à satisfaire mes besoins (de façon raisonnable et réalisable) tels qu'ils ont été découverts par le biais de l'émotion émise et de la souffrance sous-jacente.

1 - L'observation sans jugement.
Nous sommes en permanence piégé par notre mental. Et ses références (attachement) au passé. Le mental ne sait jamais être neuf. Il ne peut que puiser dans ses banques de données passées pour analyser, comprendre, catégoriser une situation. Il n'est donc jamais dans le moment présent. Mais toujours oscillant entre passé et futur. Toute observation faite est immédiatement traitée puis étiquetée par le mental (l'ego) par apport à un passé (nos expériences passées) et projeté dans un futur. C'est ce qui fait que nous ne sommes jamais libres. Libre d'accueillir le nouveau, l'inhabituel, l'inconnu, l'invisible, ce que réellement il y a à voir, à découvrir, à apprendre, à aimer.
La première phase de la cnv consiste donc à séparer observation et jugement. J'observe un fait, une parole qui me blesse (c'est le facteur déclenchant). Mais je ne la juge pas. Je ne me laisse pas enfermer dans le passé (le connu) de mon mental, je ne le laisse pas étiqueter ce que j'ai observé. Avec un minimum de pratique régulière, on arrive très vite à ne plus se laisser embarquer. Intel m'a choqué par son comportement ou ce qu'il vient de dire, j'entends mon mental réagir et étiqueter "mais quel enfoiré ce mec", je réagis en me disant "oui, mais ça c'est mon mental qui juge". Donc je n'en tiens pas compte, je reconnais juste mon piège, ma voie de garage. Si je me laisse emporter par le jugement de mon mental, ça va s'égarer comme d'hab en critique, mauvaise humeur, jugement, condamnation, déception, colère, conflit, souffrance, etc... Je me place en arrière, en observateur du mental, en témoin silencieux de ses dérapages. je ne cherche plus à m'identifier à ce mental, mais à la présence silencieuse derrière.

2 - La prise de conscience de l'état émotionnel que cela suscite.
Je ne me laisse donc pas embarquer par mon mental, je reconnais sa réaction et son jugement sans appel. Mais derrière ce jugement et cette réaction il y a une émotion qui est émise, vécue, subie. Ce que j'ai vu ou entendu m'a blessé, révolté, peiné, énervé, etc..., ça c'est l'émotion émise. Et c'est cette émotion qui m'intéresse. C'est cette émotion (ce sentiment) chez moi, en moi, émise en réaction à ce que je viens de voir ou d'entendre qui est la richesse. C'est elle la piste enseignante. Je vais donc être pleinement attentif à l'émotion que la situation présente déclenche. Je vais localiser et observer le type de sentiment que cela a généré. Ainsi je le mets en pleine conscience, en pleine lumière.
Comme pour le mental, je ne me laisse pas entrainer dans l'émotion. Je la vois, je la sens, je la vis, mais je ne me laisse pas embarquer dans cet état émotionnel. Comme si j'étais un observateur extérieur qui voit, constate, observe, sans en être affecté puisque extérieur.

3 - La recherche des souffrances qui sont à l'origine de cet état émotionnel.
Il ne faut donc pas confondre le facteur déclenchant (la situation observée ou la parole d'un tiers) et la cause de la souffrance. La cause de la souffrance est toujours en moi. Pas en l'autre, pas à l'extérieur.
L'extérieur n'est que le miroir de mes propres problèmes, l'enseignant, le [Maître]. L'extérieur n'est que le reflet de ce que je porte en moi et que je ne vois pas. De la même façon que je ne peux voir mon visage, je ne peux voir mes propres problèmes (croyances). Pour voir mon visage, j'ai besoin d'un miroir. Et de même pour voir mes problèmes, mes souffrances, j'ai besoin de l'autre (l'extérieur), pour par effet de retour, pouvoir me voir. Si je le souhaite.
Ma souffrance ne vient donc pas de l'autre. L'autre n'est que le facteur déclenchant. Ce n'est pas ce qu'il a dit ou fait qui est à l'origine de ma souffrance. Non. Ce qui est à l'origine de ma souffrance c'est le jugement que portera mon mental sur la situation, l'attitude d'autrui ou sa parole. À chaque fois que je juge, je me sépare. Et à chaque fois que je me sépare, je souffre. Normal. Je suis unité. Donc à chaque fois que je sépare, que je divise, je vais me mettre en souffrance.
Je vais donc rechercher ce qui est caché derrière l'émotion émise. À quelle souffrance cela se rattache-t'il ? Quelle est ma croyance derrière cette souffrance ? Quel est mon problème, quelle est ma blessure ? Quelle est ma peur ? Tout mène à une peur. Vois là et tu t'en déferas (voir la page [L'âme hors]).
La plupart du temps, lorsque la cnv n'est pas devenue un automatisme, nous avons besoin d'aide pour comprendre et localiser la blessure qui est à l'origine de notre réaction, de notre émotion, de notre sentiment, de notre peur. Besoin d'aide psychologique ou astrologique pour trifouiller en nous et comprendre pourquoi nous sommes affecté. Avec la pratique et l'expérience aidant, nous arriverons à trouver nous-même et en nous-même ce qui se planque derrière nos sentiments ou réactions émotionnelles. Tout s'accélérant nous arriverons vite à localiser, réparer, pardonner, nettoyer.
Nous sommes unité. Par conséquent rien ne devrait nous affecter. Tout devrait nous paraître juste. Et ce n'est bien sur pas le cas. Parce que nous sommes tous porteurs de souffrances, de peurs la plupart du temps liés à l'enfance ou à l'adolescence. Parfois (mais beaucoup plus rarement) à des vies passées.
Une fois localisée qu'elle est la cause de notre réaction, de notre jugement, de notre émotion, une fois compris pourquoi nous réagissons ainsi, pourquoi nous souffrons, nous allons pouvoir nous pardonner puis guérir et enfin changer tout ça. Nous allons pouvoir faire autrement. Réagir autrement au facteur déclenchant.
Et çà, ça va tout changer dans notre vie. ça va même changer toute notre vie. Pas moins.

4 - L'expression de mes besoins pour améliorer la situation ou la communication.
Sans accuser l'autre de quoi que ce soit j'exprime clairement et concrètement ce que je souhaite soutenir dans ma vie, ce dont j'ai besoin. Je parle en mon nom propre. J'ose exprimer ce qui à mes yeux améliorerait ma situation, ce qui guérirait ma souffrance émotionnelle, ce qui me rassurerait, me conforterait dans un bien-être, ce qui me ferait passer au-delà de ma peur, de ma crainte.
J'exprime clairement et pacifiquement le besoin de changement que j'éprouve nécessaire d'induire dans ma vie afin de ne plus me sentir affecté par ce que m'a dit l'autre, par son action ou son attitude. Je le formule de façon positive (surtout pas négative) car comme le rappelle l'article [La loi de l'attraction] l'univers ne fait pas de différence entre une formulation positive ou négative et répond aux deux de façon égale.
Par exemple cela pourrait être : "Ça fait plusieurs fois que je n'ose pas dire non à tes demandes et que je me piège. Je vais desormais être plus vigilant à me respecter et à dire plus facilement non lorsque je ne suis pas d'accord avec la situation ou avec ce qui m'est demandé. Nous sommes tous frères, je te demande respect aussi....".
Ou bien : "Ça fait plusieurs fois que je me sens sous la coupe d'un père frustrateur. Je ne me sens pas heureux dans cette situation. Je te propose donc de ne plus m'adresser de remarques comme tu le fais incéssament et de demander aux autres membres du groupe de me rapporter pacifiquement et avec respect le problème ou la demande que tu as face à ma conduite".
Paraphraser : il peut être très utile de demander à notre interlocuteur de reformuler notre demande ou de nous donner une réponse afin de nous assurer qu'il a bien entendu-compris notre demande. Attention toutefois de ne pas confondre demande et exigence. La demande laisse l'interlocuteur libre d'y répondre ou pas. L'exigence lui impose de faire ce que nous lui demandons, ce qui ne rentre évidemment pas dans le cadre de la cnv où chacun(e) est libre d'être ce qu'il souhaite être.

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Om Vindya Vanana Hum Fat Svaha
Yv